lundi 6 avril 2015

Le suicide

Tsé des fois dans la vie tu passe à travers des épreuves qui te laisse des traces qui peuvent pas s'enlever à coup de rage, de colère et de pleures. Tu grandi en te posant des questions pis a te demander pourquoi toi. Tu cache ta peine dans des paradis artificiels parce que des fois c'est mieux de se geler la face que de penser à ce qui t'es arrivé. Tu rencontre quelqu'un avec qui tu fait un bout de chemin mais ce chemin là arrive à sa fin. T'es perdu, t'es désorienté pis t'a encore plus mal. Un soir que t'es tous seul avec tes idées noires, ben tu décide que le monde serait mieux sans toi, t'es un adulte mais dans le fond t'es encore un enfant, tu sais pas que le temps arrange ben des choses, que quand t'a la face planté dans un arbre ben tu vois pas la forêt en arrière, tu sais pas ça. Tu sais pas non plus que de partir c'est facile mais les gens qui reste vont souffrir, que tu laisse un grand vide dans le cœur de tous le monde qui t'a connu, pis comme moi, qui n'avais jamais entendu parlé de toi, prends le temps d'écrire sur toi parce que ton histoire me touche. J'ai de la peine en pensant à tes parents pis tes amis pis a tous ceux qui vont se souvenir de toi. Pour l'instant repose en paix puisse tu finalement retrouver cette paix et cette innocence que tu t'es fait voler et un peu de tranquillité. Tsé des fois dans vie on entends des histoires qui nous font rire, qui nous font pleurer pis d'autres qui nous font réfléchir à la fragilité humaine...tsé des fois dans vie.

Le rêve

Tsé des fois dans la vie on décide de faire le ménage dans des boites qui n’ont pas été ouvertes depuis des années. Rien d’important, de la paperasse, de la correspondance et des lettres non-ouvertes. Puis au milieu de tout se trouve un dépliant, lequel il y a quelque années représentait ton rêve. Soudainement, tous les souvenirs reliés à ce bout de papier ressurgissent avec violence, souvenirs que tu avais décidés d’enfouir au plus profond de ton être pour ne plus souffrir. Tu avais passé d’innombrable nuits blanches à peaufiner ce beau rêve, tes amis, ta famille t’encourageait à accomplir cette douce folie qui était tienne. 
Tu as passé des mois à te préparer, à t’entrainer, te conditionner et à répéter. Un jour, tu as finalement eu le courage de faire des actions pour concrétiser ce rêve. Il y avait cinquante de personnes au courant et chacune d’elles voyaient ce rêve se réaliser car elles croyaient en toi. Mais, voilà. Tu passes une soirée avec une personne qui démolit chacune de tes explications avec une précision chirurgicale, un travail de démolition en règle qui met un terme à plus de six mois d’efforts et en ton rêve. En mettant de l’ordre dans une boîte anonyme, tu te retrouves aussi à ouvrir un tiroir de ta mémoire, un tiroir anonyme ou tu avais enfoui, jadis la plus belle aventure de ta vie. Tu n’avais pas repensé à ce moment, la douleur vive refait surface, les mains dans le visage, assis sur le bord de ton lit, tu ne peux t’empêcher de repenser et de te dire… et si? Et si t’avais accordé moins d’importance? Et si t’avais persévérer ? 
Et si pour une fois dans ta vie tu réalisais un rêve? Et si tu prenais cet événement pour réactiver ton rêve et enfin être toi-même? Les plus belles folies naissent de rêves, qui sommes-nous pour juger ou démolir le rêve de quelqu’un? Tsé des fois dans la vie…

La chirurgie

Tsé des fois dans la vie... tu te rends à la clinique. Tu es assis et le bruit strident des néons est le seul son que tu entends pendant que tu es perdu dans tes pensées à essayer de structurer le profond mal qui te ronge à l'intérieur. Un médecin, un arabe/musulman, entre dans la pièce, ''Alore, qu'est-ce tu fait ici?'' me demande-t-il? J'avais replongé dans une phase de dépression. Je lui explique et il me dit. ''Je comprends, j'ai tout laissé derrière moi, pour venir ici et offrir une meilleure vie à ma famille. Je suis retourné à l'école pour faire reconnaitre que je pouvais devenir médecin ici, ça m'a pris des années. J'étais plus vieux que toi et j'ai décidé d'être heureux. toi aussi tu as droit de l'être.'' Ensuite il passa en revue mes nombreuses maladies certaines chroniques, d'autres non, d'autre allaient me tuer. ''as-tu déjà pensé à la chirurgie bariatrique?'' me dit-il. ''Non'' Répondais-je nonchalamment. ''Pense-y parce que tes enfants vont grandir avec un père mais ce sera pas toi.'' Je sorti du bureau armé de prescription pour la dépression, des massages, des vitamines et une pour une consultation en chirurgie bariatrique. La chirurgie bariatrique pour moi était la solution facile et la solution lâche. Plus tard j'en ai parlé avec mon médecin traitant et il me confirma que c'était une très bonne idée parce que contrairement à ce que je pensais, ce n'était pas mon obésité tant le problème mais le diabète incontrôlable et mon apnée du sommeil sévère. Il me fit une référence pour une consultation en chirurgie bariatrique parce que l'autre, je l'avais perdu le jeudi dans un sac de recyclage ou vendredi dans un sac de poubelle.

Jeudi dernier. après 20 mois de rendez-vous, de test, de doute, de pleurs, de remise en questions. J'étais étendu sur une civière le coeur qui débattait et le cerveau en ébulition. J'étais nu sous une jacquette dans un corridor d'hôpital et j'étais sur le point de me faire retirer la majeure partie de mon estomac. J'essayais de respirer, de contrôler ma respiration, entrer en transe, m'évader dans mes pensées à défaut d'avoir le courage de partir pour vrai. J'avais froid, j'avais peur, je voulais pleurer. Il n'y avait qu'une jacquette mince comme une feuille de papier pour me protéger du froid climatisant et mon état naturel à la naissance. Je fini par me retrouver dans un état de confort. Je me mis à penser à mes enfants, ils étaient en train de courir, d'aller à l'école, et de se marier. Pour la première fois de ma vie quand j'imaginais ces moments -là. Je me voyais avec eux, je me voyais accompagner ma fille à l'autel pour son mariage, je ne pu m'empêcher et verser une larme. J'imaginais mon fils gagner des trophées et encore une autre larme et ma fille gagner toutes les chicanes et avec sa mère et un petit rire se fit entendre. J'avais le motton, le tremolo. Je ne voulais pas mourir, Je voulais voir mes enfants et pour longtemps, Je savais pourquoi j'étais là. J'avais finalement trouvé ma pensée agréable, j'étais comme Peter Pan et j'étais sur le point de m'envoler vers ma nouvelle vie. je fut conduit en salle d'opération. Je m'en remis au destin, ''comptez jusqu'à 10'' après 3 j'étais k-o.

J'en avais pas parlé à grand mon de mon opération, principalement parce que je ne voulais avec 2 types de commentaires. Les anti gros et leurs commentaires aussi stupides que méprisants sur une réalité qui est rarement la leurs. Ça se peut? anecdote, pendant une réunion de groupe sur la chirurgie bariatrique une dame était mal accompagné à la réunion, et dans la vie elle était avec son mari, dans une place remplie de gens ayant pris la décision la plus difficile, il était là en train de dire que les obèses le sont par choix et que tout n'a pas été tenté (ce que j'aime c'est que je lui ai fermé la gueule). et 2 les gens qui ont des histoires d'horreurs à raconter sur des chirurgies ratés et qui se sentent l'obligation de les partager comme quand ils ont la gastro.

L'opération a été un succès, je suis encore vivant, je n'ai aucune douleur, je m'alimente bien et j'ai retrouvé une certaine joie de vivre. Depuis le début de cette aventure le 28 février dernier avec l'opération, j'ai perdu 30 livres, mon diabète est sous contrôle et je dors très bien, grâce à la morphine surtout.

Alors voilà pour moi une nouvelle vie, j'entrevois pour la première fois, ma vie à long terme. J'ai fait la chirurgie et ce changement de vie pour les bonnes raisons, devenir modele de Calvin Klein, m'acheter une décapotable et me taper des filles de 20 ans. euh...non. C'est pour mes enfants, ma femme, ma famille et surtout pour moi.
Tsé des fois dans la vie...

La dépression

Tsé des fois dans la vie… Hier, j’ai été sous le choc d’apprendre que Robin Williams était mort. Ce genre d’acteur aussi talentueux, comique et exubèrent n’ont tout simplement pas le droit de mourir. Combien de fois ai-je écouté Mme Doubtfire en pleurant de rire? Combien de fois m’ai-je dit que ce que je voulais faire dans la vie, c’était du doublage parce que Robin Williams m’avait éblouis dans Aladdin. Le problème avec les décès d’acteurs ou de personnalité c’est que les détails se mettent à sortir et là ou l’exemple de perfection peut devenir un exemple dans la mort. Robin Williams se serait apparemment pendu après un long épisode de dépression.

La dépression c’est quoi? Pour avoir eu plusieurs épisodes dépressifs dans les dernières années je dirais que la dépression est la pire chose qui puisse arriver à quelqu’un. C’est une maladie, indolore, incolore et sans saveur. Personne ne peut le soupçonner, tous ce joue entre les deux oreilles. Les performances aux travail se mettent à tomber, on essaye de s’éloigner de ceux qu’on aime, à la maison tout semble bien aller mais le cœur n’y est plus. Je regarde une annonce de petit chien et je me mets à pleurer, pleurer comme si ma vie en dépendait, pleurer comme je n’aurais jamais pensé pleurer. En route vers le travail, j’éclate en sanglot, je ne sais pas ce qui se passe. Je n’aime pas mon emploi, je ne suis pas assez valorisé me dis-je. J’appelle ma sœur, elle ne m’a jamais entendu en si grande détresse. Je suis son petit énorme frère, le roc de la famille, les épaules larges tout simplement le géant de papier. Mes paroles sont confuses, de ma voix calme et posé, je lui cri mon désespoir, elle a de la misère à saisir mais l’heure est grave. Pense-tu nous abandonner me demande-t-elle? Non. Elle me demande de me rendre à l’urgence, à la clinique ou je pourrais recevoir de l’aide rapidement. Arriver à la clinique, à la question vous êtes ici pourquoi? J’ai la gorge nouée et je suis incapable de parler, une larme coule le long de ma joue et la dame me regarde et me dit : c’est correct monsieur, on va vous aider. Sourire crisper en guise de remerciement.

Le bureau du médecin,
-''pourquoi est-ce que ce beau jeune homme-là est dans mon bureau?''
-''Je ne sais pas. Je ne sais pas. Je ne sais pas.'' Les larmes coulent, la honte monte, la solitude envahissante et je ne suis plus un homme. Dépression majeure qu’on m’a diagnostiqué en quelques minutes, après avoir parlé de la famille, des amis, du travail. J’ai besoin de faire du travail sur moi. Me retrouver en ne sachant pas qu’à la base j’étais perdu. Me retrouver seul à broyer du noir toute la journée me semble être une excellente idée. Armé d’antidépresseur et somnifère je suis supposé combattre un mal qui afflige un haut pourcentage de la population.

Je me sentais comme de la merde. Une huitre merdeuse pour être exacte. Je ne voulais parler à personne parce que j’avais honte, j’étais faible, je n’étais même pas capable de gérer ma vie. Alors je me suis fermé, ce sont mes problèmes, pas ceux des autres. J’étais incapable de bien dormir et j’avais peur de prendre des somnifères de peur d’aimer cette douce sensation de sommeil un peu trop profond. Je me rendais chez mes parents, mes beaux-parents et je dormais des heures sur le sofa, d’un sommeil paisible, mes démons ne connaissait pas le chemin pour se rendre chez eux et je savais mes enfants entre de bonne main, meilleurs que les miennes. Enfin un peu de quiétude.

L’avantage d’avoir une jambe cassée, c’est qu’après un moment les progrès se font voir. Le plâtre se retire, plus besoin de béquille et après un certain temps la guérison. Quand c’est entre nos deux oreilles le problème. Quand c’est notre principal outil de travail qui est affecté. Quand la guérison ne peut pas être visible. On fait quoi?

Le chemin vers le retour à une santé mentale équilibré peut être vu comment? Je me sens mieux, mais j’ai toujours en moi cette peur envahissante que la noirceur est de retour. Je me sens bien mais je suis incapable de reprendre le travail, je fais quoi? Quand tout e monde dit que l’on va mieux mais que l’on sait qu’on ne l’a pas. On fait quoi?

La noirceur dans laquelle j’ai été plongé, en suis-je vraiment sortie? Je ne crois pas. J’ai repris gout à certaine chose de la vie. Mais, je ne crois pas être comme avant. Mais avant j’étais comment? Voilà.
J’ai tout pour être heureux. Malgré un surpoids énorme, je suis quand même sexy pour un gros. J’ai une femme superbe que je ne mérite surement pas. Dans mes pires moments de noirceur elle à toujours été là pour me rappeler qu’une famille inclut un père aussi imparfait et malade soit-il. J’ai trois merveilleux enfants qui nous font manqué de sommeil mais qui sont à eux seuls une raison d’aimer et de sourire à la vie. Une famille aussi dysfonctionnelle que proche. Un travail qui me payait bien. Une imagination débordante et un enthousiasme contagieux. Mais pourtant je ne le suis pas. C’est pour ça que j’ai décidé d’être heureux dans la vie. Ce qui est triste c’est que j’ai 33 ans et je ne sais pas comment. Il y a-t-il un guide post dépression avec la recette du bonheur?

Au pied du pont j’ai pris la décision que je voulais vivre une vie aussi imparfaite soit-elle, que de laisser mes enfants sans père. J’ai décidé de faire de ma vie une meilleure place et je dois de me forcer à y penser à chaque jour. Il y a des jours ou j’aimerais être écrivain, stand-up, réalisateur, entrepreneur, acteur, danseur nue, ver de terre, bol de toilette et porte de garage.

Il y a des jours où j’aimerais être comme tout le monde. Être comme j’étais avant ma première phase de dépression. Je comprends que des gens aussi heureux puisse-t-il le laisser paraitre en surface ne sont pas capable de se sortir de la dépression. Quand t’es au plus profond de la noirceur il ne semble pas que grande clarté pourra t’éclairer. Il faut en parler il faut s’ouvrir, il ne faut pas faire l’huitre merdeuse.

Le suicide ce n’est pas une option, même si je sais à quel point c’est dur de penser qu’on va s’en sortir. Tsé des fois dans la vie.