lundi 25 novembre 2013

La tristesse



La tristesse

Je marche seul le long de la rue Notre-Dame près du Parc Belle-Rive, la froideur automnale me fouette le visage comme cette tristesse envahissante et permanente qui me hante depuis aussi profond que La Flandre. Mes pas de plus en plus rapide n’ont que d’effet de me faire respirer plus vite et de m’essouffler. L’air froid du fleuve remplis alors mes poumons, douce brûlure réconfortante et malveillante que j’accueil en moi tel des centaines d’aiguilles venus engourdir le profond mal être qui m’habite et me guide de cœur et d’âme tel une boussole toujours pointé sur E : être, envahit, envouté, éperdu, égaré, endetté, esseulé, ennuyé, en réflexion, en déroute, épuré, éprouvé, épars, entêté et éploré. Les amusements de la vie quotidienne ne sont de consolation passagère et les divertissements nocturnes quoi que satisfaisant et hautement relaxant ne sont qu’un baume temporaire à une solution permanente.
La fraicheur de la noirceur maintenant tombé sur la vue que j’ai de ma position confortablement inconfortable du banc de bois qui me gèle et m’hemmoroidit le derrière, me donne à penser à ma propre noirceur et mon côté sombre. Plonger dans l’obscurité de mon âme, j’ausculte le moindre recoin de mon être à la recherche d’une parcelle encore intact et encore enjouée à l’idée d’être en moi. La lourdeur pesante du poids qui afflige mon passé, mon présent et mon avenir me porte à croire que le bonheur si longtemps cherché et désiré n’est qu’illusoire et porteur de plus de souffrance et de malheur.
Comment puis-je vivre un rêve quand dans ma tête j’avance seul dans un cauchemar et que je suis incapable de m’en réveiller. Comment puis-je aspirer aux bonheurs quand le quartier ou j’ai vu le jour, le bonheur s’aspirer par de longue pofs de jouissance et par voie nasale aspirer à même le visage de la souveraineté d’un pays étranger. Les rêves brisés, les cauchemars réalisés, le passé est présent, le présent n’est pas garant de l’avenir et l’avenir utopie passé au participe présent. Les courses folles de gens que je croise dans la rue m’étourdissent et me font prendre connaissance que je marche, tel une tortue au ralenti, vers un endroit encore bien lointain.
Comment puis-je me dire que je peux évoluer dans ce monde subliminal et extravagant quand le destin des uns est l’amusement des autres, la vie des uns est le gagne-pain des autres, l’amour des uns est le divertissement des autres et la sueur des uns est l’enrichissement des autres. Assis sur mon banc la froideur du bois a fait, tel un joueur de football défensif sur un quart arrière, une profonde pénétration dans mon champ arrière, je me lève. Engourdis par le froid, je marche, pieds trainant dans les feuilles maintenant mortes et bientôt enterrés, à la recherche d’un arbre assez confortable pour recevoir mon trop plein de café et de boisson gazeuse. Les yeux fixé sur la nature morte mes pensées vont à une vitesse folle, telles les gouttes qui s’échappent et marque mon caleçon noir, quelle aberration pour le sexe faible que je représente d’acheter des caleçons blanc qui seront inévitablement taché d’une envie pressante, d’arroser un arbre, d’arroser un magnifique bol blanc immaculé d’un trop plein du souper ou d’arroser une jolie dame afin de bien se vider.
Arrivé à l’intersection d’un croisement de rue, après avoir écrit mon nom en chute attaché sur un arbre près de chez-moi. Je regarde les chemins et mon destin m’interpelle, quel sera le chemin que je choisis? Vais-je suivre mon destin et prendre le chemin le plus rapide, le plus sécuritaire et le plus sur ou vais-je être aventurier et m’aventurer dans un chemin donc je ne connais point l’issu mais qui va me permettre de connaître l’extase de me geler encore plus profondément le cul? Mon nouvel ami Monsieur H. du nom de la préparation me hurle de rentrer le badigeonner de moutarde de Dijon, ma vie insignifiante et sans grand changement me hurle de faire quelque chose de complétement fou et de marcher sur un sentier inconnu. Ma tête est maintenant gelé l’eau qui protège mon cerveau, le petit entre mes oreilles à ne pas confondre avec mon gros entre mes cuisses, est complètement gelé comme mon nez qui menace de s’effondrer. Je transpose la situation au cheminement de vie que je m’inflige et me dit que la question la plus importe à se poser n’est pas pourquoi, qui, quoi mais bien hum?

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